Alimentation durable, deux modèles d’exploitation responsable

Alimentation durable, deux modèles d’exploitation responsable

Exploitant agricole depuis le XVIIe siècle

Dans le Douaisis, l’exploitation des Delille se transmet de génération en génération depuis des siècles. « Nous sommes paysans à Féchain depuis au moins 1650, indique Jean-Paul Delille, 57 ans, à la tête de la ferme des Blancs Moutons, et depuis 1880 à Brunémont. »

Aujourd’hui, les 85 hectares de l’exploitation familiale s’étendent sur Féchain, Brunémont et Villers-au-Tertre. Depuis 6 ans, près de la moitié de la production a été convertie en bio. « Nous sommes les seuls producteurs de lentilles bios du Nord - Pas-de-Calais », déclare-t-il fièrement. Une nouvelle culture qui vient s’ajouter depuis 2 ans aux autres : petits pois, pommes de terre, betteraves, céréales…

« Nous aimons montrer ce que nous faisons. On peut toujours rester dans son coin replié sur soi-même mais ce n’est pas notre truc. »

Jean-Paul Delille travaille avec quelques vieilles machines, comme celle-ci, datant de 1930 et servant à trier les lentilles.

Dimanche, le fermier, qui s’occupe de son exploitation avec sa femme et son fils quand il le peut, ouvrira ses portes pour faire découvrir au public son univers agricole. « Ce n’est pas la première fois que nous participons à ce genre d’événements. Nous aimons montrer ce que nous faisons. On peut toujours rester dans son coin replié sur soi-même mais ce n’est pas notre truc. » Au programme, visite de la parcelle et découverte de la culture des lentilles du champ à l’assiette, avec un atelier culinaire (sur réservation).

Une jeune ferme à taille humaine

Régis Dufrenoy, 40 ans, ancien ingénieur reconverti dans l’agriculture, s’est installé plus fraîchement. Ce qui ne l’empêche pas d’inviter le maximum de monde à passer les portes de La Terre Ferme, à Cantin. « Nous voulions créer une ferme à taille humaine et l’ouvrir le plus possible aux autres. Faire petit, c’est faire mieux, explique-t-il. Les exploitations ont changé de taille et sont de plus en plus fermées. Nous voulions lutter contre ça.  » Implanté depuis novembre 2015, le maraîcher travaille une cinquantaine de variétés de fruits et légumes, proposés en bio depuis septembre 2017. Sur ses 5,5 hectares, le fermier accueille aussi une centaine de jeunes poules récupérées de poulaillers bio, car pas assez productives en termes de ponte. Vingt chèvres viennent compléter le tableau.

« Les exploitations ont changé de taille et sont de plus en plus fermées. Nous voulions lutter contre ça.  »

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